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Notre Histoire

Avant de créer une association à l’échelle spécifiquement québécoise, les géographes du Québec ont participé activement à la création de l’Association canadienne des géographes (ACG) en 1951. Le premier congrès suivant la fondation a été tenu à l’Université McGill. Le premier comité exécutif comptait en ses rangs les géographes Pierre Dagenais de l’Université de Montréal et Pierre Camus. À cette époque, la géographie était particulièrement active au Québec avec les départements de géographie de l’Université Laval, de Montréal et McGill. Dès les années 20, il était possible de suivre des cours de géographie à l’Université de Montréal. Ces trois départements se sont distingués et ont contribués de manière importante à l’histoire de l’ACG et à l’essor de la géographie dans le reste du Canada, discipline qui était encore timide à l’extérieur du Québec. Le secrétariat de l’ACG s’est installé à l’Université McGill en 1963 et y est demeuré plus de cinquante ans, jusqu’à tout récemment en 2017, alors qu’il a déménagé à l’Université d’Ottawa. 

L’Université Laval fut l’hôte du premier congrès d’envergure nationale en 1952 et de celui tenu à l’occasion du 25 anniversaire de l’ACG en 1976. Elle compte parmi les six universités canadiennes, dont McGill et Montréal, à avoir accueilli le congrès de l’ACG à au moins trois reprises. Le Congrès de 1976 coïncidait d’ailleurs avec le centenaire de la Société de géographie de Québec alors que ses 1000 membres se sont réunis en compagnie des 800 membres de l’ACG. Les 25 ans de l’ACG ont aussi été marqués par la sortie d’un ouvrage rétrospectif sous la direction de Louis-Edmond Hamelin et Ludger Beauregard.

En parallèle, des géographes québécois se sont regroupés en association distincte en avril 1962. Cela fait donc près de 60 ans que l’Association des géographes du Québec (AGQ) fut créée à l’instigation de professeurs de géographie de l’Université Laval et de l’Université de Montréal. Animée conjointement ou alternativement par des universitaires québécois tels Marcel Bélanger, Gilles Ritchot, Henri Dorion, Paul Bussières et montréalais tels Ludger Beauregard, Camille Laverdière et autres, des congrès ont été organisés dès les premières années, notamment à Victoriaville au départ, ainsi que par exemple à Montréal en 1966, sur le thème de Montréal ville méconnue. La formule d’une journée de conférence mariée à une journée de visite-terrain est dès lors instaurée et devient un modèle consacré.

Les géographes québécois de première génération voulaient prendre leur place et obtenir une reconnaissance dans ce Québec en transformation rapide des années 60 et 70. Deux débats ont animé les géographes à cette période, soit celui sur l’affirmation nationale du Québec et les rapports entre universitaires et professionnels. L’idée de créer une corporation professionnelle des géographes fut même considérée sérieusement en 1970 avec la réalisation d’un rapport sur la question. Les années 80 et 90 ont vu notamment le passage de Jules Dufour (UQAC) ainsi que de Bernard Maltais (Parcs Canada) à la présidence de l’association.

Cette volonté de se rapprocher du monde professionnel s’est concrétisée au début des années 90 sous la houlette du professeur Roch Choquette de l’Université de Sherbrooke en droite ligne avec la vocation de cette université. L’association change alors de nom pour s’appeler l’Association professionnelle des géographes du Québec (APGQ). Elle désire rayonner non seulement en milieu universitaire mais aussi professionnel. C’est alors que plusieurs géographes praticiens des milieux gouvernementaux (ministères, MRC, municipalités) et paragouvernemental\privé (Hydro-Québec, firmes de consultants, etc.) viennent joindre les rangs de l’association. Cette perspective plus appliquée se reflétait par exemple dans les thèmes des congrès de 1991 à Longueuil Le géographe a-t-il sa place comme intervenant en environnement ou encore en 1993 à Bromont, lors du Congrès du 30e anniversaire avec Vision intégrée du milieu. Une fenêtre sur les applications géographiques

Cette décennie fut particulièrement active avec plusieurs congrès\colloques et autres initiatives ainsi que des efforts de rapprochement avec d’autres géographes québécois de la Société des professeurs de géographie (SPGQ), canadiens de l’Association canadienne de géographie (ACG) et français de l’Association française pour le développement de la géographie (AFDG). 

L’APGQ lance alors une nouvelle revue intitulée Géographes qui a été publié une quinzaine de fois ainsi qu’un bulletin d’information aux membres, le Quid Novi. Un Bottin des membres et une Affiche trimestrielle annonçant les nombreuses activités organisées sont aussi publiés. Outre les rencontres scientifiques de plus grande envergure, des événements, d’une ou deux journées, tenus à Montréal ou à Québec ont également été offerts aux membres sous l’appellation Ateliers ou Rendez-vous de la géographie ou encore Forum Carrière. Ces journées portaient par exemple sur des thèmes aussi variés que la ruralité, l’immigration, l’ethnicité et la citoyenneté ou encore l’emploi.

L’APGQ s’implique aussi sur la scène publique québécoise avec le dépôt de mémoires en commission parlementaire ou au Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE) lors de l’étude de projets jugés d’intérêt particulier pour les géographes.

L’APGQ est présente régulièrement aux congrès de l’ACFAS dont notamment en 1992 à Montréal (UdeM) avec un colloque sur les Espaces péri-urbains : problématiques et enjeux du débat, en 2004 à Montréal (UQAM) Évaluation environnementale et développement durable et en 2005 à Chicoutimi (UQAC) avec deux colloques : Un demi-siècle de géographie appliquée, la contribution des géographes au développement du Québec contemporain ainsi qu’Évaluations environnementales. Quelles innovations pour un modèle de développement viable, solidaire et équitable. En 2006, à Montréal (UMcGill) c’est trois colloques dans le cadre de l’ACFAS auxquels l’APGQ est associés : Risques naturels au Québec, Identité et conscience ethnique et Paysages et acteurs. Nous pouvons constater la variété des thèmes et préoccupations abordés par les géographes. Entre les années 1995 et 2000, Yves Fréchette (U.Sherbrooke) et Gilles Sénécal (INRS Urbanisation) se sont succédés à la présidence. Les années 2000 ont été surtout animées cette fois par des géographes de l’UQAM avec à la tête de l’APGQ le professeur Franck Remiggi. Le 40e anniversaire de l’association a été souligné lors du Congrès de 2002 tenu dans cette université et qui portait sur le Québec, restructurations territoriales et métamorphoses du discours. Le professeur Guy Mercier de l’Université Laval prend ensuite la relève comme président de l’APGQ pendant de nombreuses années. C’est à cette époque que les membres de l’APGQ pouvaient bénéficier d’un abonnement aux revues Cahiers de géographie du Québec ou Géographie physique et quaternaire.

Les géographes du Québec ont toujours senti le besoin de se regrouper malgré les périodes de dormance qui ont par moment touchées leur association. C’est ainsi qu’en 2014, après une période de ralentissement prolongée, l’association se relance et décide de se joindre formellement à l’Association canadienne des géographes (ACG). Elle change de nom pour devenir le Regroupement des géographes du Québec (RGQ) tel qu’on la connaît maintenant. Dirigé par le professeur Martin Simard de l’UQAC, le RGQ continue de s’associer à l’ACFAS pour la tenue de colloques comme en 2015 à Rimouski et s’implique aussi activement dans l’organisation du congrès de l’Union géographique internationale (UGI) qui s’est tenu à Québec en 2018 avec la tenue du colloque intitulé La géographie québécoise : un regard particulier, alors que 2000 géographes du monde entier ont été accueillis.

Texte rédigé par Jean Hébert avec la collaboration de Martin Simard. Le RGQ invite les géographes d’expérience à nourrir cet historique. N’hésitez pas à communiquer avec nous. 

Sources :

  • Hugues Morissette, Le colloque de l’Association des géographes du Québec, Cahiers de géographie du Québec, Volume 10, numéro 20, 1966, page 334-335

  • Site Web de l’Association canadienne de géographie. À propos de l’ACG. Notre histoire. 2020.

  • Archives personnelles tirées des activités de l’Association professionnelle des géographes du Québec (APGQ) entre 1990 et 2014.

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